Comment écrire la fantasy avec émotion ?
Quand je pense fantasy, je vois des dragons, des créatures fantastiques, des quêtes incroyables, des héros.
Mais je vois également Frodon qui s’effondre en pensant que Gandalf est mort, ou Smeagol tiraillé entre ses deux moitiés d’âme.
Ce que j’aime dans la bataille du Gouffre de Helm, ce n’est pas tant la bataille en elle même. C’est ce qu’elle raconte vraiment : la fraternité de l’impossible. Ces personnes embarquées dans un combat perdu d’avance, ces troupes qui se rassemblent alors qu’elles n’ont rien en commun. Cette lutte pour la justice.
La fantasy, ce n’est pas le but, c’est le véhicule. Mais, finalement que l’on écrive un polar, de la littérature blanche ou de la SF, ce qui compte, c’est ce que l’on souhaite transmettre.
Écrire la fantasy avec émotion, un choix assumé
Je veux que vous ressentiez ce que mes personnages traversent.
Pas pour provoquer des larmes, mais pour vous permettre de les comprendre.
Ils sont loin d’être parfaits, et c’est normal, personne ne l’est.
Mais j’aimerais que vous puissiez vous mettre dans leurs baskets, ressentir ce qui les anime, ce qui les hante, ce qui les pousse à faire des choix parfois terribles.
C’est pour cela que j’écris avec émotion.
Et c’est aussi pour cela que l’une des choses les plus difficiles, dans Le Cœur des CHEIM, a été d’écrire… sans émotions.
Écrire une héroïne qui ne ressent presque rien
Ange, mon héroïne, ne ressent que colère, peur et joie.
Pas d’amour. Pas de tristesse. Pas de culpabilité.
Et vous pouvez me croire, c’est infiniment plus dur à écrire qu’un chagrin déchirant.
J’avais tellement envie de lui hurler :
« Mais pleure ! Ça te ferait du bien, tu verras. »
Comment exprimer ce vide ?
Comment écrire l’absence de culpabilité, quand on en porte tant soi-même ?
Quel serait le substitut émotionnel ? Que langage pour une héroïne privée d’une part d’elle même ?
Et si elle retrouvait ses émotions… ?
Et si Ange retrouvait l’entièreté de ses émotions ? Comment le représenterais-je ? Qu’en pensez-vous ?
Avant de vous laisser partir, je vous invite à lire cet excellent article des Artisans de la Fiction. Vous pouvez également lire ce texte que j’ai écrit il y a un petit moment.
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A très vite !
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